Les ministres portugais et togolais des Affaires étrangères, Augusto Santos Silva et Robert Dussey, ont présidé lundi à Lisbonne l'ouverture de la réunion du groupe du G7 des amis du Golfe de Guinée (G7++FoGG).
Les participants ont évoqué la mise en œuvre de l'architecture régionale sur la sécurité maritime, adoptée en 2013 lors du Sommet de Yaoundé.
Ils ont passé en revue les différentes initiatives internationales relatives à la sécurité maritime, le renforcement des capacités de projection, la coopération judiciaire et policière et la lutte contre l'impunité et la criminalité transnationale.
Lors de son intervention, Augusto Santos Silva, a insisté sur la nécessaire coordination des Etats du Golfe de Guinée dans la lutte contre la piraterie.
‘Ne nous voilons pas la face, le Golfe de Guinée est le champion de la piraterie mondiale en raison du nombre et de la gravité des attaques. En outre, le trafic transrégional de drogue est en forte augmentation. La pêche illicite non déclarée et non réglementée inflige des dégâts dramatiques sur les économies locales. Sécurité et développement sont étroitement liés ; il faut donc que nous réfléchissions à des solutions adaptées’, a-t-il déclaré.
Robert Dussey a emboité le pas au chef de la diplomatie portugaise en soulignant que la mer devait devenir un moteur de prospérité pour l’Afrique de l’Ouest.
‘Nous devons trouver les voies et moyens de contenir le problème de l’insécurité maritime’.
Le prochain sommet de l’Union africaine sur la sécurité maritime (Lomé 15 octobre 2016) sera l’occasion de signer un document contraignant, a indiqué M. Dussey.
Le Comité de l’UA a entériné le projet de charte qui devrait être adopté à Lomé.
Les participants ont confirmé leur présence au Togo.
Le Portugal assure cette année la présidence du G7++FoGG.
Ce groupe comprend les Etats-Unis, l’Allemagne, le Canada, la France, l’Italie, le Japon, le Royaume-Uni, la Belgique, la République de Corée, le Danemark, l’Espagne, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, la Suisse, ainsi que l'Australie et le Brésil, en tant qu'observateurs. Trois nouveaux pays le sont devenus lundi, la Grèce, la Turquie et l’Uruguay.
Egalement impliqués dans ce processus, l'Union européenne, l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime et Interpol.