Vendredi 2 décembre 2016 | Actualités | Diplomatie

S.E.M. Faure Essozimna GNASSINGBE à la COP22 de Marrakech.

Le Chef de l'Etat S.E.M. Faure Essozimna GNASSINGBE, Président de la République Togolaise, a participé activement à la 22ème Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques tenue à Marrakech du 07 au 18 Novembre 2016, inscrit sous le thème: "L'atténuation aux effets du changement climatique et l'innovation en matière d'adaptation". Il était accompagné d’une forte délégation composée du Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération et de l’Intégration Africaine, Professeur Robert DUSSEY, du Ministre de l’Environnement et des Ressources Forestières, Monsieur André JOHNSON, du Ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Réforme Administrative, Monsieur Gilbert BAWARA, du Ministre des Mines et de l’Energie, Monsieur Dèdèriwè ABLI-BIDAMON, des parlementaires, des diplomates et plusieurs hautes personnalités du secteurs public, privé et des Organisations Non Gouvernementales dont la liste est ci-annexée. A cette tribune mondiale, le Président Faure Essozimna GNASSINGBE a joint sa voix à celles de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Roi du Maroc, l’ancien secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies (ONU), M. Ban Ki Moon, la secrétaire exécutive de la convention- Cadre des Nations Unies sur le climat Mme Patricia Espinoza, le président français, François Hollande ainsi que d'autres dirigeants pour présenter l'engagement du Togo dans la lutte contre les changements climatiques.

Dans sa déclaration au cours du « Segment de Haut Niveau_COP22 », le Chef de l’Etat, Chef de la délégation togolaise, a exposé les impacts des changements climatiques sur la population togolaise notamment « la sécheresse, les inondations, le phénomène de l’érosion côtière, la hausse des températures ». Selon lui, «Le réchauffement climatique continuera d’entraver sérieusement la croissance économique de nos pays et la lutte contre la pauvreté de nos populations si nous ne changeons pas de paradigme pour adopter des stratégies de développement plus sobres en carbone et plus résilientes aux changements climatiques». Le Président togolais rappelle donc l’impérieux devoir d’intégrer davantage la question des changements climatiques dans nos politiques, stratégies, programmes et projets de développement dans tous les secteurs d’activité, même si cela nécessitera des coûts supplémentaires à nos politiques budgétaires.

C’est en ces termes énergiques que le Président Faure Essozimna GNASSINGBE a identifié trois axes prioritaires pouvant permettre d’atteindre les objectifs de la COP, à savoir l’aspect financier, les actions d’adaptation et le renforcement de capacités. Le Chef de l’Etat a exhorté son auditoire à agir sans tarder.

Aussi le Président Faure a participé à la conférence sur la mise en œuvre de l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables (IAER) abritée par le Pavillon Afrique. Cette initiative vise à permettre l’atteinte d’une production de 10 gigawatts de nouvelles énergies renouvelables d’ici 2020 et à mobiliser les ressources potentielles en vue de générer 300 gigawatts d’énergie d’ici 2030. Par ailleurs, elle aidera les pays africains à mettre en place des stratégies de développement à faibles émissions de carbone tout en créant des emplois, en améliorant la sécurité énergétique et en apportant de l’énergie propre, sûre et abordable aux 640 millions d’Africains qui en sont actuellement dépourvus. La France appuie financièrement l’Initiative.

En outre, l’un des points forts de la COP22 est l’organisation du Sommet des Chefs d’Etat Africains inscrit sous le thème « Sommet Africain de l’Action sur les défis et enjeux d’un développement durable du continent » présidé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Roi du Maroc. Ce Sommet Africain est une réunion de haut niveau, qui confirme la volonté du royaume du Maroc de faire de la COP22 une conférence en Afrique et pour l’Afrique. Il a connu la participation de Chefs d’Etat, de gouvernement et de délégations de 50 pays africains mais aussi la présence de l’ancien Secrétaire Général de l'Organisation des Nations Unies (ONU), M. Ban Ki Moon, la Secrétaire Exécutive de la Convention- Cadre des Nations Unies sur le climat Mme Patricia Espinoza, le Président français, François Hollande et les institutions financières telles que la Banque Africaine de Développement (BAD) et la Banque Mondiale.

A l’issue de ce Sommet, les Chefs d’Etat et de Gouvernement Africains ont pris des engagements précis et fermes de mutualiser leurs énergies afin de lutter efficacement contre le réchauffement climatique. La déclaration finale au terme de la rencontre précise la volonté des pays africains d’œuvrer collectivement et solidairement pour une Afrique résiliente aux changements climatique et qui façonne son destin, à travers, des approches régionales et sous régionales. Les Chefs d’Etat s’engagent à promouvoir une politique et des mesures en matière d’adaptation requise et qui soient aussi des catalyseurs de transformation structurelles profondes sur le plan social et économique en Afrique. La déclaration souligne également l’engagement des Dirigeants Africains à consolider les politiques en matière de lutte contre les effets néfastes des changements climatiques pour qu’il y ait davantage de cohérence aux stratégies, afin d’avancer ensemble. Pour eux, il faut aussi accélérer la réalisation des initiatives déjà identifier et lancer, en s’appuyant, non seulement, sur les ressources intrinsèques, mais également en mobilisant les bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux.

Evoquant les initiatives déjà existantes, la déclaration relève celles visant à renforcer la résilience du continent face aux menaces de dérèglements climatiques. La déclaration cite en particulier l’initiative  africaine pour l’adaptation de l’agriculture connue sous l’acronyme de triple A, le projet de la Grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel ainsi que l’initiative pour la sécurité, la stabilité et la soutenabilité  pour la résilience durable, celle en faveur des milieux rurales et celle relative aux forêts dans les région sahéliennes, méditerranéennes et la création d’un fonds bleue pour le bassin du Congo.  Elle fait également référence à l’initiative africaine sur les énergies renouvelables, celles relatives à la conservation du bassin du lac Tchad. La déclaration lance enfin un appel aux partenaires stratégiques de l’Afrique en vue de renforcer la coopération dans le sens de l’ambition africaine dans le développement durable et inclusif.

Au cours de ce Mini-sommet, le Roi du Maroc a proposé de dessiner une Afrique résiliente aux changements climatiques. Il a plaidé également pour une justice climatique, car l’Afrique n’émet que 4% des gaz à effet de serre (0,02% pour le Togo).

Du point de vue bilatéral, en marge de la COP22, S.E.M. Faure GNASSINGBE s’est entretenu avec Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Roi du Maroc, John Kerry, secrétaire d’Etat américain, ses Homologues du Burkina Faso, du Mali ainsi que d’autres hautes personnalités internationales et les hommes d’affaire marocains qui sont intéressés par le marché togolais au regard du dynamisme de développement économique et social insufflé par le Président de la République Togolaise.

L’entretien du Président de la République avec Monsieur John Kerry, secrétaire d’Etat américain a porté sur plusieurs points à savoir la lutte contre le terrorisme, l’insécurité dans la région ouest-africaine, piraterie maritime et trafics dans le Golfe de Guinée. M. Kerry a félicité le Togo pour la réussite du sommet de l’Union africaine sur la sécurité maritime et l’adoption de la charte contraignante de Lomé. « Ce qui a été obtenu à Lomé est très important et peut enfin permettre de lutter contre l’insécurité en mer qui menace le développement économique de toute la région » a souligné M. Kerry. Le chef de la diplomatie américaine avait organisé en septembre dernier à Washington la 3ème   conférence internationale ‘Our Ocean’ à laquelle le Chef de l’Etat a pris part.

Visiblement, la COP22 représente un moment historique qui marque la mise en œuvre des politiques et financements destinés à réduire considérablement le réchauffement climatique afin que ce dernier se stabilise à 1,5% dans les décennies à venir contre 2% prévus par la COP21.

C’est bien pour cela que ce grand rendez-vous planétaire de Marrakech est considéré comme la COP de l’action.

Marrakech, la COP de l’Action

Pour Sa Majesté, le roi du Maroc, organiser, tenir et réussir cette conférence est, tout à la fois, un immense honneur, un privilège incommensurable, du fait de la hauteur des enjeux qui sont posés, mais aussi un formidable et redoutable défi. « Organiser la COP22 dans notre pays prend en effet outre sa dimension internationale et la projection d’une image forte et positive du Maroc, un engagement ferme et pérenne pour que les enjeux et les objectifs de cette rencontre, en termes de réduction des gaz à effet de serre, de transition énergétique, de mise en place d’une agriculture adaptée à la nouvelle donne climatique, d’abandon progressif des énergies renouvelables, de traitement et de maitrise des déchets, de préservation des ressources hydriques, etc, de deviennent une démarche quotidienne et la préoccupation constante tout à la fois des pouvoirs publics que des citoyens » a souligné Sa Majesté le roi du Maroc.

Selon la Secrétaire Exécutive de la CCNUCC, la COP22 est l’occasion rêvée de mettre en évidence le caractère inséparable des accords historiques que sont l’Accord de Paris et l’Agenda 2030 pour le développement durable et servir de catalyseurs pour davantage d’actions et d’ambitions en faveur de la lutte contre les changements climatiques. « Le monde entier nous regarde et nous devons prendre des mesures des engagements à même de faire de la COP22, un succès en avançant vers nos objectifs » a-t-elle ajouté. Abondant dans le même sens, le président François Hollande a élevé la voix pour souligner que « Nos déclaration doivent devenir des actes parce que depuis l’Accord de Paris, l’urgence est toujours là ».

A cette Conférence de Marrakech, les 196 nations représentées ont débattu  sur la mise en place de l’accord de Paris entré en vigueur il y a quelques jours seulement après sa ratification par au moins 55 Etats parties, représentant 55% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.

Ce rendez-vous est destiné à préparer et organiser la mise en marche du pacte mondial de lutte contre le réchauffement climatique dont les objectifs ont été fixés dans l’Accord de Paris.

A titre de rappel, le Président Faure Essozimna GNASSINGBE a signé le document de cette convention-cadre des Nations Unies, le 20 septembre 2016, lors de sa visite de travail au siège des Nations Unies à New York. Le Togo fait donc partie des 177 nations de la planète qui ont pris un engagement ferme de lutter contre le réchauffement climatique./-

Liste de la Délégation officielle de la République Togolaise à la COP22 de Marrakech

  • S.E.M le Professeur Robert DUSSEY, Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération et de l’Intégration Africaine ;
  • Monsieur André Ablom JOHNSON, Ministre de l’Environnement et des Ressources Forestières ;
  • Monsieur Gilbert BAWARA, Ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Réforme Administrative ;
  • Monsieur Dèdèriwè ABLI-BIDAMON, Ministre des Mines et de l’Energie ;
  • S.E.M. Calixte Batossie MADJOULBA, Ambassadeur de la République Togolaise à Paris ;
  • Monsieur Anani NYAWOUAME, Conseiller Technique à la Présidence de la République ;
  • Monsieur Koudjo ADANOU, Chargé d’Affaires a.i de l’Ambassade de la République Togolaise à Rabat ;
  • Monsieur Toba TANAMA, Directeur de l’Information et de la Communication à la Présidence de la République ;
  • Monsieur Laré Batouth PENN, Premier secrétaire parlementaire ;
  • Monsieur Boévi Patrick LAWSON-BANKU, Président de la commission de l’environnement et des changements climatiques ;
  • Madame Akossiwa Olivia AMEDJOGBE, Vice-présidente de la commission de l’environnement et des changements climatiques ;
  • Monsieur Kodjo ATAKPAMEY, membre de la commission de l’environnement et des changements climatiques ;
  • Madame Mila-Bèlè TELOU, épouse BELEI, membre de la commission des droits de l’homme ;
  • Monsieur Thiyou ESSOBIYOU, Directeur de l’Environnement au Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières ;
  • Monsieur Komla AZANKPO, Juriste au Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières, Point Focal;
  • Madame Pakponèdong ALI-TILOH SOLITOKE, Premier Secrétaire à l’Ambassade de la République Togolaise à Rabat.
  • Monsieur APLA Yao Mawouena, Directeur des Ressources Forestières ;
  • Madame YAOU Méry épse NABAGOU, géographe, chargée de la question du transfert de technologie climatique, en service à la Direction de l’Environnement ;
  • Monsieur AKPAMOU Kokouvi Gbetey, Directeur des Etudes et de la Planification ;
  • Monsieur SEBABE Agoro, Directeur des évaluations environnementales à l’Agence Nationale de gestion de l’Environnement (ANGE) ;
  •  Professeur BATAWILA Komlan, 1er Vice-président de l’Université de Lomé ;
  • Madame KPEGBA  Awovi Kafui Esime épse Dotsi, 2ème Vice-président de l’Université de Lomé ;
  •  Monsieur COULIBALEY BONY THECOULAH  Djobo-Babakane, Doyen de la Faculté des Sciences Politiques de l’Université de Kara ;
  •  Monsieur GUEZERE  Assogba, Doyen de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de l’Université de Kara ;            
  • Monsieur BAMALI Piya-Abalo Tahontan, géographe, gestionnaire de l’environnement, point focal du Plan national d’adaptation aux changements climatiques ;
  • Monsieur ESSIOMLE Kossivi Uwolowudu, Géographe, point focal de la Coalition Climat et Air pur, en service à la Direction de l’Environnement ;
  • Monsieur EDOU Komlan, Coordonnateur du processus sur les mesures d’atténuation appropriées au niveau national (NAMA) ;
  • Monsieur BAKATIMBE  Tchannibi, Biologiste, spécialiste en aménagement forestier ;
  • Madame GNASSINGBE Némé, epse SODJI ; Présidente de EMERGENCE CAPITAL, ONG Environnement Propre, 
  • Monsieur ADEGNON  Kodjo Tsro Fogan, Président de la Délégation Spéciale de la ville de Lomé
  • Monsieur ADJONOU Kassegne, Maire de la ville d’Atakpamé
  • Monsieur TCHAKPEDEOU Kondohou Biladegneme, Maire de la ville de Sokode ;
  • Monsieur LOGLO  Kossi Ametowoyona, Maire de la ville de Tsévié ;
  • Monsieur AKITI Dosseh, Secrétaire Général de la Mairie de Tsévié ;
  • Monsieur HOUNDJO Komlan, Chef Service Planification et Développement
    à la Mairie de Tsévié ;
  • Madame GUIDI  Ayawa Meduwodzi, Environnementaliste en service au Ministère chargé de la Planification du Développement ;
  • Monsieur ISSAOU Latifou, Direction Générale de la Météorologie Nationale ;
  • Monsieur AYITE  Komlan, Chef Division Hygiène Publique à la Direction de l’Hygiène et de l’Assainissement de Base ;
  • Monsieur KONLANI  Kombaté Dindiogue, Directeur de Cabinet du Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de l’hydraulique ;
  • Monsieur AKOUVI  Edem Ari Kwamivi, en service au Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de l’hydraulique ;
  • Monsieur KPADENOU Anani Kodjogan, Agro-économiste, Chef Division à la Direction de l’agriculture ;
  • Monsieur ISSIFOU Aboudoumisamilou, Environnementaliste, coordonnateur du Projet ADAPT au Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de l’hydraulique ;
  • Monsieur DJELE Dahouda, Agro-économiste au Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de l’hydraulique ;
  • Monsieur ABDOULAYE  Abbas, Directeur Technique de l’Autorité de Réglementation du Secteur de l’Electricité (ARSE) ;
  • Monsieur NASSOMA  Abdoulaye-Robil, Chargé de la Planification à la Direction Générale de l’Energie ;
  • Monsieur Komlan  TEYI, Journaliste ;
  • Monsieur Tchédiyé  KATCHIKARING, Cameraman ;
  • Monsieur Louis VINCENT, Photographe ;
  • Madame Fatima ALOUTE, Secrétaire à l’Ambassade de la République Togolaise à Rabat.
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