Le secteur bancaire au Togo est en plein essor. Ces dernières années, plusieurs groupes bancaires étrangers aux ambitions panafricaines y ont ouvert leurs portes. Elles accompagnent le développement économique d’un pays qui enregistre plus de 5 % de croissance depuis trois ans, soit deux fois plus que la moyenne africaine.
10 645 entreprises ont été créées en 2015, contre 4581, 5 ans plus tôt. Et si les sociétés panafricaines viennent de plus en plus nombreuses s’installer au Togo, c’est aussi parce que le pays a investi des dizaines de millions d’euros depuis dix ans pour offrir les infrastructures physiques et administratives nécessaires à sa croissance. C’est notamment le cas avec le port modernisé de Lomé, devenu incontournable, au cœur d’un marché de 300 millions de personnes, et avec le nouvel aéroport international de la capitale.
La capitale togolaise abrite depuis 1985 le siège de la Banque d’investissement et de développement (BID) de la CEDEAO, le bras financier de la Communauté économique, ainsi que celui de la Banque ouest africaine de développement (BOAD), commune aux huit pays membres de l’UEMOA.
C’est aussi à Lomé que le groupe africain Ecobank, le plus important sur le continent par la présence, a implanté en 2011, face à l’Atlantique, son nouveau siège social. Cette décision témoignait déjà du crédit accordé au Togo par un groupe privé de plus en plus puissant, en particulier depuis son installation sur le marché voisin nigérian. Orabank, la banque panafricaine numéro 1 au Togo par le total bilan, a également choisi la capitale du Togo pour y installer son siège social.
- Un marché actif et attractif
- Un Code de l’investissement toiletté
- Une loi et une nouvelle agence pour les investissements dans la zone franche
- Un nouveau code des douanes qui facilitent le commerce
Une croissance économique au-dessus de 5 % depuis 3 ans. Une nette amélioration du climat des affaires. Le Togo a investi ces dernières années pour offrir aux entreprises les infrastructures administratives, mais aussi physiques, nécessaires à leur croissance. Les opérateurs économiques, nombreux à venir profiter de ces opportunités, attirent avec eux les structures bancaires désireuses d’accompagner un tel essor. La stabilité politique d’un pays qui attend des dividendes de ses investissements est aussi de nature à rassurer les opérateurs.
Fort de son développement économique, d’une urbanisation et d’un déploiement des infrastructures accrus, le Togo voit aujourd’hui l’émergence d’une classe moyenne et d’un tissu industriel dont les besoins en services bancaires et financiers croissent et se diversifient. Le taux de bancarisation au Togo est désormais le plus fort de la zone UEMOA, passé de 3 % à 8,5 % ces cinq dernières années. Le ratio dépôt/PIB est de 38 %, d’après les données de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest, nettement supérieur à celui de la zone UEMOA qui est de 25 %.
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