Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a adopté, jeudi à Rabat, lors de sa 65è session ordinaire, le projet de rapport sur la responsabilité sociétale des organisations (RSO).
Dans ce projet de rapport, examiné en juillet dernier, le Conseil relève que l’intégration du concept de la RSO à l’échelle des organisations marocaines est une démarche d’envergure, qui implique une logique de transformation visant une application progressive, étalée dans le temps et pensée dans une approche d’amélioration continue.
A cet égard, il insiste sur l’importance de l’intégration progressive et de la mobilisation de l’ensemble des parties prenantes sur les principes de la RSO, leurs bénéfices et leur applicabilité.
Il recommande, dans ce cadre, la consolidation du rôle de l’État et la formalisation de ses engagements en faveur d’un développement inclusif, en encourageant les démarches de la RSO à l’ensemble des parties prenantes et l’ancrage de la gouvernance du développement durable.
Il appelle à favoriser la transition vers l’économie verte, la consolidation de la bonne marche de la responsabilité sociétale par la loyauté des pratiques, l’éthique et la transparence, le renforcement du dialogue social et la co-construction en partenariat avec la société civile.
Le Conseil recommande aussi de prendre des mesures spécifiques au tissu économique, en insufflant les standards de la RSO à l’ensemble des acteurs économiques et aux petites et moyennes entreprises (PME) pour la mise en œuvre de stratégies de la responsabilité sociale des entreprises (RSE).
Dans une déclaration à la MAP, le président du CESE, Nizar Baraka, qui a présidé cette session, a souligné que le Maroc a déjà pris des engagements dans la mise en place de la responsabilité sociétale des entreprises, notant que le Conseil a considéré qu’il était essentiel d’élargir ce concept à l’ensemble des organisations et d'approfondir le label RSE.
Pour le CESE, il était également important de pousser les institutions et les ONG, les partis politiques, les syndicats et les territoires à adopter une démarche qui permettrait d’assurer un développement durable, de s’inscrire dans une logique d’inclusion, notamment des populations vivant autour ou à l’intérieur de ces différentes organisations et aussi faire en sorte que l’on puisse nous inscrire dans une logique de croissance et de l’emploi, a-t-il ajouté.