Les frais de scolarité sont de plus en plus élevés, obérant le budget des ménages les plus pauvres, rapporte une enquête sur la consommation et les dépenses des ménages réalisées par le HCP.
La rentrée scolaire coïncide cette année avec la fête religieuse de l’Aid Al Adha, qui sera célébrée le 12 septembre 2016 au Maroc. Les ménages marocains, notamment les plus défavorisés, doivent faire face à une double dépense exceptionnelle.
Pour les 20% des ménages les moins aisés, le total de cette double dépense dépasserait 78% de leur dépense moyenne totale sur un mois, rapporte une enquête sur la consommation et les dépenses des ménages réalisées par le Haut Commissariat au Plan (HCP).
Les donnée de l’enquête nous apprennent que les prix dans le secteur de l’enseignement ont tendance, ces dernières années, à augmenter continuellement avec un rythme supérieur à l’inflation.
Depuis 2007, le prix global dans le secteur s’est apprécié annuellement de 3,4% en moyenne (ce qui a engendré au final une hausse cumulée de 40% sur dix ans). Les secteurs de l’enseignement secondaire et présecondaire sont plus dynamiques en la matière, avec une hausse moyenne annuelle de leurs prix de 4%. Il est à noter aussi que les frais d’inscription ont le plus tiré vers le haut (+4,7% en moyenne), comparativement aux frais de scolarisation (+3,3%).
La rentrée scolaire 2013/2014 a accaparé en moyenne 26% (environ 1751 DH) de la dépense mensuel des ménages marocains ayant des enfants scolarisé (qui représentent 62,2% du total des ménages). Par personne scolarisée, cette dépense s’est situé à 844 DH. Elle varie selon le milieu de résidence, passant de 1093 par enfant en milieu urbain et à 443 DH en milieu rural. Un ménage parmi les 20% les plus aisés supporte une charge 5,6 fois plus élevée que celle d’un ménage appartenant aux 20% les moins aisés. Ces charges avoisinent respectivement 2099 DH et 373 DH.