Ahmed Ammor, directeur général d’Alliances, a affiché sa satisfaction quant aux bonnes réalisations de la société immobilière au terme du premier semestre 2016, en marge de la présentation des résultats du groupe.
Alliances revient de loin. Alors que le groupe immobilier avait essuyé des pertes sèches de 384 millions de dirhams à fin juin 2015, il remonte la pente en affichant des bénéfices consolidés de 20 millions de dirhams. Le chiffre d’affaires a bondi, pour sa part, de 278% pour ressortir à 1,4 milliard de dirhams. « Nous sommes satisfaits des réalisations d’Alliances », a déclaré Ahmed Ammor, directeur général du groupe, en marge de la présentation des résultats semestriels le 6 octobre. « Le plan de restructuration d’Alliances est en marche. Nous pouvons dire aujourd’hui que nous avons déjà réussi à mettre en place plusieurs mesures qui rentrent dans le cadre de cette nouvelle dynamique », assure-t-il.
Retour à l’équilibre
Le nouveau management d’Alliances, mis en place au début de cette année dans le cadre du plan de restructuration, avait entamé des discussions avec les banques afin de réduire la dette. Et comme prévu par le plan de restructuration, Alami Lazraq, actionnaire de référence et désormais président du conseil d’administration, a apporté la totalité des 300 millions de dirhams prévus dans le cadre de l’augmentation de capital. « La reconversion en capital se fera après l’annonce des résultats de 2016 », précise Ahmed Ammor. Parmi les chantiers achevés d’Alliances, le recentrage de la société sur ses métiers de base. Exit, les activités de construction. Les filiales d’EMT sont aujourd’hui en liquidation judiciaire. Désormais, la seule mission de la société sera le développement immobilier.
Désendettement
« L’endettement est passé de 8,5 milliards de dirhams fin juin 2014 à 6,8 milliards de dirhams à fin juin 2016. On passera à 3,6 milliards de dirhams d’ici la fin de cette année », souligne le DG. Il espère boucler l’année avec 1,1 milliard de dirhams de dettes bancaires et 2,6 milliards de dette privée. « Nous ambitionnons de réduire d’avantage la dette privée à l’avenir », souligne-t-il encore. La société devrait procéder prochainement à une deuxième phase de cession d’actifs.
Mais un autre boulet continue de ralentir Alliances. Il s’agit de la station touristique Lixus. La société a investi 1,4 milliard de dirhams dans ce projet au point mort, et qui génère toujours des frais financiers. Ahmed Ammor semble avoir déjà une solution : le repositionnement de l’offre de ce projet. « Un plan de repositionnement est en cours de validation. Nous sommes en train de réviser le cahier des charges de la station Lixus afin que l’offre soit orientée plus vers le tourisme national ». Ce qui est sûr, c’est qu’Alliances ne veut pas pour l’instant se désengager de la station, même si ce projet affecte négativement la situation financière d’Alliances.
Côté perspectives, Ahmed Ammor table sur un chiffre d’affaires d’ici la fin de l’année de 3,9 milliards de dirhams pour « un résultat net bénéficiaire ».