Les stewards et hôtesses de l’air de la RAM ont entamé, le 18 octobre, une grève de 48 heures extensible. Ils réclament une augmentation de leur salaire.
Le personnel navigant commercial (PNC) de la Royal Air Maroc (RAM) est en colère. Le PNC a entamé, ce 18 octobre, une grève de 48 heures qui est extensible si la direction n’entend pas leurs doléances. « 90% du PNC » observe cette grève selon Aziz Chaoui, délégué syndical affilié à l’UMT et délégué du personnel. Un chiffre contesté par la direction de la RAM selon laquelle une dizaine de personnes étaient en grève. Un mouvement qui n’a pas eu d’impact sur l’activité de la compagnie aérienne selon Hakim Challot, responsable de la communication de l’entreprise : « Il y’a juste quelques retards. Aucun vol n’a été annulé ».
Que demande le PNC ?
Les grévistes réclament une augmentation du salaire de base de 2 800 à 5 000 dirhams pour les stewards et les hôtesses de l’air et souhaitent une augmentation du salaire des chefs de cabine de 2 800 à 7 500 dirhams. Le syndicat réclame également la majoration à 50% de la rétribution des heures de vol pendant la nuit et à 100% pour les jours fériés.
Une réunion, deux points de vue
La dernière réunion entre représentants syndicaux et dirigeants de la RAM s’est tenue le 17 octobre. C’est suite à cette réunion que le syndicat a décidé son mouvement de grève, car il « n’a aucune promesse de la part de la direction de la RAM alors que nous étions en présence du top management de la compagnie, habilité à prendre les décisions », affirme-t-il.
C’est un autre son de cloche que la direction de la RAM livre à travers un communiqué publié le 18 octobre en qualifiant cette grève de « sauvage en dehors de tout cadre légal ». « Nous sommes d’autant plus surpris par cette décision que la réunion s’est déroulée dans un climat responsable et que les deux parties se sont mises d’accord pour la reprise du dialogue » peut-on lire dans la communication de l’entreprise. La direction dénonce ce qu’elle estime être « un mouvement illégal qui vise à prendre en otage sans préavis les passagers ».
Pour Aziz Chaoui qui n’a, pas été contacté par la direction de la RAM pour d’éventuelles négociations, la grève prendra fin quand les deux parties auront convenu d’un accord.