Après plusieurs mois de baisse de régime, le crédit bancaire affiche une accélération de son rythme de progression. Excepté un prêt conso en berne, toutes les autres catégories de crédit ressortent en croissance.
L’activité bancaire reprend des couleurs. Après plusieurs mois de baisse de régime, le crédit affiche au terme du mois de septembre une amélioration du rythme de progression de 3,4 % (septembre 2015) à 4 % (septembre 2016). « L’accélération de la croissance du crédit bancaire a concerné l’ensemble de ses composantes, à l’exception des crédits à la consommation dont le taux de progression est revenu de 5,7 % à 5,5 % », commente l’institut d’émission dans son rapport mensuel sur les indicateurs clés des statistiques monétaires de septembre 2016, publié le 28 octobre.
La progression des prêts à l’équipement a marqué une accélération à 5,8 % contre 5,5 %. De même, les crédits immobiliers ont enregistré une hausse de 2,4 % contre 2,1 % en août. Pour leur part, les facilités de trésorerie se sont accrues de 2,2 %, après 0,8 %
Par secteur institutionnel, le taux de croissance des crédits au secteur non financier a stagné en septembre à 3,5 %. Cette stagnation recouvre une décélération du rythme de progression des prêts aux sociétés non financières publiques, et une accélération de celui des crédits au secteur privé. Les prêts au secteur privé se sont ainsi accrus de 3,5 % après 3 % en août. Cela dénote d’un regain de l’activité bancaire en faveur des entreprises. Il faut rappeler dans ce sens que le gouverneur de la banque centrale avait déjà déclaré en novembre 2015 qu’une enquête menée par l’Institut d’émission sur les conditions d’octroi du crédit indique une baisse de la demande des entreprises. C’est dans ce sens d’ailleurs que le gouverneur de la banque centrale a créé, en janvier, une commission dédiée au soutien du financement des entreprises en général et des TPME (très petites et moyennes entreprises) en particulier. La commission a été constituée de la banque centrale, de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM).