Vendredi 11 novembre 2016 | Économie

Le Maroc figure parmi le Top 3 africain des dépôts des brevets d'inventions en rapport avec le changement climatique

Le Maroc figure parmi le Top 3 africain des dépôts des brevets d'inventions en rapport avec le changement climatique

Une conférence sur le thème «Propriété industrielle : quelle contribution aux solutions pour le traitement des dérèglements et changements climatiques ?» a eu lieu, le 10 novembre à Marrakech, à l’initiative du ministère de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique et l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC).

Labellisée COP 22, cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre d’un Side Event, a été l’occasion pour les participants de plancher sur moult exemples de stratégies nationales et de bonnes pratiques d’utilisation et de valorisation des actifs de la propriété industrielle en vue de stimuler le développement et la diffusion de solutions techniques respectueuses de l’environnement et celles permettant d’atténuer les effets du changement climatique. Composante de la propriété intellectuelle, la propriété industrielle, qui comprend notamment les brevets, les marques, les dessins et modèles industriels, a pour ambition de protéger et de valoriser les inventions, les innovations et les créations. S’exprimant à l’ouverture de cet événement, le ministre de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, s’est attardé sur l’enjeu industriel et technologique qu’apporte la transition vers une économie bas carbone et la volonté du Maroc de placer l’usage des énergies renouvelables au cœur de sa stratégie de développement.

Dans ce cadre, il a fait observer que la COP 22 constitue une occasion idoine pour illustrer cette volonté à travers la présentation de grandes réalisations accomplies par le Royaume, dont la Centrale «Noor», avant de souligner que le Maroc dispose aujourd’hui d’un système de propriété industrielle conforme aux standards internationaux permettant tant aux entreprises nationales, aux titulaires de droit qu’aux investisseurs de se protéger et de valoir leurs droits. Dans le même ordre d’idées, la secrétaire générale du ministère, Latifa Echihabi, a relevé que la composante environnementale est omniprésente dans le Plan d’accélération industrielle, citant à cet égard des écosystèmes industriels de plus en plus en phase avec les exigences environnementales actuelles, la signature d’une convention d’investissement de 100 millions d’euros avec «Siemens Wind Power and renewables» portant fabrication de pales pour éoliennes «made in Morocco», une nouvelle culture en matière d’interdiction de production et de commercialisation des sacs en plastique ainsi que le développement d’une «sensibilité verte» au sein des entreprises industrielles.

Après avoir signalé que les brevets d’invention offrent aussi bien aux investisseurs qu’aux acteurs de l’innovation l’accès aux tendances technologiques en relation avec le développement durable, elle a fait savoir que plus d’un million de brevets délivrés durant les 20 dernières années dans le monde sont liés à des technologies ou applications visant l’atténuation ou l’adaptation au changement climatique. Et d’ajouter que seuls près de 10.000 brevets concernent l’Afrique et que le Maroc figure parmi le Top 3 africain de dépôts de brevets d’invention en rapport avec le changement climatique aux côtés de l’Afrique du Sud et de l’Égypte.

Outre cette conférence, le Side Event du ministère et de l’OMPIC comprend trois tables rondes initiées en partenariat avec l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (WIPO) et l’Institut français de la propriété industrielle pour mettre la lumière sur les évolutions technologiques qui se profilent en Afrique à travers l’analyse de l’activité brevets et signes distinctifs, notamment dans les secteurs de l’agriculture innovante, de l’eau et de l’économie solidaire. Faisant également partie des activités de ce Side Event, une «IP Marketplace» comprenant 47 solutions technologiques novatrices destinées à lutter contre le changement climatique et mises au point par des startups innovantes émanant du Maroc, de l’Afrique subsaharienne, de la France, de l’Arabie saoudite, d’Espagne et d’Égypte.