Saïd Mouline, président du pôle «Partenariat public-privé» du comité de pilotage de la COP 22, a indiqué, le 21 décembre à Casablanca, que l'implication du secteur privé, lors du sommet de Marrakech, s'est déclinée selon trois axes : solutions et innovations, financements des projets et acteur des négociations. Mouline a rappelé la signature par 43 patronats de la Déclaration de Marrakech.
Pour l'organisation de la COP 22, Marrakech du 7 au 18 novembre, le secteur privé national et international a contribué à hauteur de 210 millions de DH, a indiqué Saïd Mouline, qui a présenté, le 21 décembre à Casablanca, le bilan du pôle «Partenariat public-privé», dont il est le président. «Le rôle du secteur privé devient à ce point important que lors des prochaines COP, il y aura du changement». Par changement, M. Mouline fait allusion à l'implication du patronat dans les négociations sur les changements climatiques. En juillet 2016, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a obtenu de la part des Nations unies le statut d'observateur pour l'ensemble des COP à venir. De plus, le patronat marocain est devenu partenaire officielle de la COP 22 suite à la signature, le 16 septembre à Casablanca, d'une convention avec le comité de pilotage.
En présentant le bilan du pôle dont il est le responsable, Saïd Mouline a également rappelé la signature, le 16 novembre, par 43 organisations patronales internationales, de la Déclaration de Marrakech qui s’adresse aux gouvernements. Ces derniers décident des politiques à suivre dans la lutte contre les changements climatiques, et les entreprises en apporteront les solutions technologiques et financières concrètes. Le président du pôle «Partenariat public privé» au sein du comité de pilotage a également fait savoir que 144 entreprises étaient présentes à la «Zone verte» du site de la COP 22 dédiée à la société civile. Étaient également représentés 17 institutions financières, 39 établissements publics, des universités et des centres de recherche, ainsi que 200 chefs d'entreprises. Les principaux thèmes abordés étaient liés à l'adaptation de l'agriculture, aux énergies renouvelables, à l'économie circulaire, à l'habitat et à la finance.
La «Zone verte» a reçu 24.000 visiteurs quotidiens avec un pic de 27.000. «La COP 22 a été l'une des rares COP à avoir tout un pôle dédié au partenariat public-privé», a souligné Saïd Mouline. Ce dernier a, par ailleurs, précisé que pour la première fois une banque centrale, Bank Al-Maghrib, investit dans les greens bonds. La Banque mondiale a annoncé, le 7 novembre, l’acquisition par Bank Al-Maghrib de 100 millions de dollars d’obligations vertes.