Le Togo n’a pas de pétrole, mais au moins il n’a pas de problème. Contrairement aux pays d’Afrique centrale qui ont vu leurs revenus s’effondrer avec la chute des cours.
Un situation si alarmante que les six Etats de cette région ont annoncé vendredi à Yaoundé l'ouverture de négociations avec le FMI pour tenter de relancer leurs économies, prenant soin d'écarter toute dévaluation du franc CFA.
La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, et le ministre français de l'Economie et des Finances, Michel Sapin, ont été les invités-surprise du sommet extraordinaire des six présidents de la Communauté économiques et monétaire des Etats d'Afrique centrale (Cémac: Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée-Equatoriale, Tchad).
Les chefs d'Etat ont décidé d'ouvrir et de conclure à brève échéance des négociations bilatérales avec le Fonds monétaire international pour mieux structurer les efforts d'ajustement de leurs Etats et les accompagner vers une sortie de crise, indique le communiqué final de la rencontre.
Dès le premier point du communiqué, les chefs d'Etat tordent le cou aux rumeurs de dévaluation du franc CFA, affirmant que le renforcement de la stabilité macro-économique ne nécessite pas un réajustement de la parité monétaire actuelle, mais plutôt des efforts d'ajustement sur les plans intérieurs et extérieurs assortis de réformes structurelles adéquates.
La croissance en 2016 ne sera que de 1% dans les six pays de la zone, contre 2,4% en 2015, a indiqué cette semaine la Banque des Etats d'Afrique centrale (BEAC).
Au Togo, la croissance a été de 5% cette année. Comme quoi, le pétrole peut aussi être une malédiction.