Le ministre de la Santé, El Houssaine Louardi, a souligné la nécessité de mettre en place une Agence nationale du médicament et des produits de santé et d’encourager la recherche scientifique et clinique dans ce domaine, afin de permettre au citoyen d’accéder aux médicaments innovants.
Lors d’une rencontre, lundi, avec les représentants de l’industrie pharmaceutique au Maroc, à savoir l’Association marocaine de l’industrie pharmaceutique (AMIP), l’Association marocaine pour le médicament générique (AMMG) et les entreprises des médicaments au Maroc, M. Louardi a souligné la nécessité d’adapter les textes juridiques, notamment la loi N°17.04 portant code du médicament et de la pharmacie et la loi N° 09.71 relative au stock de sécurité des médicaments, indique un communiqué du ministère.
Cette rencontre a été également l’occasion d’étudier les moyens de renforcer l’industrie pharmaceutique au Maroc, qui constitue un secteur vital et stratégique, et de lui donner une nouvelle impulsion en consolidant l’industrie pharmaceutique et augmentant les exportations du médicament marocain vers plusieurs destinations, notamment en Europe, pays du Golfe et pays du Sud.
Les participants à cette rencontre ont aussi présenté un ensemble de propositions et de recommandations pour promouvoir ce secteur vital, qui a connu un saut qualitatif au cours des dernières années aussi bien au niveau de la production que de la commercialisation, à l’échelle nationale et internationale, ce qui a encouragé les industriels à poursuivre leurs efforts en vue de développer cette industrie et de faire du Maroc un modèle, tant au niveau des lois que de la qualité du médicament, qui est classé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) selon la norme européenne, souligne le communiqué.
Il a été convenu à l’issue de cette rencontre de tenir des réunions régulières avec le ministère de la Santé et la direction des médicaments d’une part, et avec les représentants des laboratoires d’industrie pharmaceutique, d’autre part, en vue d’étudier les problématiques et les questions en suspens pour chacun de ces laboratoires et d’en trouver les solutions adéquates.
M. Louardi a salué les efforts des industriels et leur pleine adhésion à la mise en oeuvre des politiques pharmaceutiques nationales visant à fournir des médicaments de haute qualité avec des prix abordables, prenant en compte le pouvoir d’achat des citoyens et à faciliter l’accès aux médicaments dans le cadre de l’application effective du droit à la santé garanti par la Constitution.
Conformément à la stratégie du ministère, le taux d’utilisation des médicaments génériques dans le secteur privé est passé de 29 % en 2010 à 39 % en 2016, tandis qu’il dépasse 80 % dans le secteur public, conclut la même source.