Ses prises de parole en public sont rares mais toujours pertinentes. Et il a surpris toute la population de Kovié ce vendredi lors de la cérémonie de remise de motoculteurs aux riziculteurs de cette localité dans le cadre de la mise en œuvre du Mécanisme incitatif de financement agricole MIFA fondé sur le partage de risques.
“Les jeunes ne veulent pas s’engager dans l’agriculture. Et nous les comprenons. Car le travail est difficile et peu rentable”, à diagnostiqué le Chef de l’Etat. C’est face à ce constat que plusieurs initiatives sont prises notamment le MIFA pour rendre le secteur attractif. “Nous avons de bonnes terres, nous avons une population travailleuse, nous avons la pluie. Mais nous importons chèrement des produits agricoles. Ce n’est pas normal. Nous devons y remédier”, s’indigne le Chef de l’Etat pour justifier la mise en œuvre du MIFA qui contribue au financement et à la modernisation de l’agriculture.
Selon lui, moderniser le secteur agricole et mobiliser les banques pour son financement est non seulement un devoir pour la promotion de l’emploi des jeunes, l’autosuffisance alimentaire mais aussi et surtout une marque de respect pour les acteurs du secteur agricole. “Ce sont les agriculteurs qui nous nourrissent. Donc nous avons le devoir de les respecter”, insiste-t-il.
Visiblement, ces ambitions du Chef de l’Etat en initiant le MIFA seront atteintes. C’est le signal que donnent les premiers résultats. “Grâce au MIFA, nous avons obtenu pour la première fois un crédit de 350 millions. C’est inédit pour nous les producteurs. Et 15 motoculteurs seront remis à des producteurs”, a clamé le représentant des producteurs. C’est d’ailleurs ce qui explique la grande ferveur qui a régné tout au long de la cérémonie.
Pour sa part, Noël Bataka, coordonnateur de l’équipe d’implémentation de la phase pilote du MIFA a présenté au Président de la République, au Président de l’Assemblée nationale et à toute l’assistance, les premiers résultats obtenus. Au total, ce sont près de 4000 producteurs qui sont impactés sur les 7 sites pilotes avec plus de 650 millions FCFA de crédit déjà décaissés et plus de 2 milliards FCFA en instance de décaissement. C’est aussi plusieurs emplois en matière d’encadrement et diverses prestations.
Michel Dorkenoo, Représentant des institutions financières, a réitéré l’engagement des banques à financer le secteur agricole. “Où que les banquiers soient, ils s’occupent réellement et correctement des projets du MIFA”, a-t-il martelé. Il finit en exprimant sa satisfaction par rapport au taux d’intérêt bas mais qui reçoit l’assentiment des deux parties. Son seul souhait est que l’expérience se poursuive.
Source: www.autogo.tg