Les travaux des Rencontres Africa se tiennent depuis ce mardi 30 novembre 2021 à Lomé. Ils ont été lancés par Mme le Premier Ministre Victoire Tomégah-Dogbé à l’hôtel de 2 février à Lomé en présence des membres du gouvernement, des partenaires techniques et financiers, des élus locaux et membres de la société civile.
Les travaux de cette première journée ont permis de passer en revue plusieurs thèmes notamment « Agriculture et agroalimentaire : comment créer de la valeur ?».
Les panelistes de ce thème sont :Monsieur Anani Kodjogan KPADENOU, Directeur des filières végétales (DFV) au Ministère de l’agriculture, de l’élevage et du développement rural (MAEDR), monsieur Pierre Jacquemot, Vice-président de la Fondation AVRIL, monsieur Thomas Reynaud, Directeur Général SGMT , monsieur Thierry Awesso, CEO de NIOTO, monsieur Nabil Abid, Président de ABN, monsieur Semeho Koffi Majda – monsieur Directeur FRESH FROZEN FISHERIES ,monsieur Gustave Bakoundah Directeur LABEL D’OR, monsieur Marc Ntimon Créateur EBLIFOOD MAÏS, animation : Laurent Natale.
Dans son intervention, monsieur Anani Kodjogan KPADENOU, Directeur des filières végétales au Ministère de l’agriculture a fait un zoom sur les secteur agricole :23,5 % du produit intérieur brut (PIB) qui correspond à la richesse nationale créée,70% de la population active, soit 1,6 millions de personnes, essentiellement des jeunes et des femmes, 3,6 millions de terres agricoles dont seulement 45% sont actuellement exploitées et 15% couvertes par des forêts, 80% de la production agricole exportée à l’état brut, ceci démontre une forte potentialité pour le développement de l’agro-industrie sur le territoire ;Déficit dans la couverture des besoins nationaux et taux global de dépendance aux exportations de 11 % ; cette moyenne est beaucoup plus prononcée pour le riz (30%), les produits carnés (40%) et halieutiques (75%).
« Le secteur agricole est l’un des principaux piliers de la politique du gouvernement qui est la déclinaison de la Vision de son Excellence, Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République Togolaise à l’horizon 2025. La feuille de route spécifique du secteur agricole a pour objectifs, entre autres, de couvrir à 100% les besoins alimentaires et de contribuer au rééquilibrage de la balance commerciale » a-t-il souligné.
Il faut rappeler que les objectifs de la feuille de route pour le secteur agricole se résument en quelques chiffres clés :
- Améliorer la productivité et le rendement d’au moins 08 à 10% chaque année pour les différentes cultures ;
- Toucher 1 000 000 de petits producteurs par le mécanisme de financement incitatif, fondé sur le partage de risques (MIFA) et ceci viendra compléter les différents dispositifs de facilitation de l’accès aux financement existants ;
- Cartographier 500 000 ha de terres agricoles
- Consolider 40 000 hectares de superficies mises en valeurs surtout par les petits producteurs
En somme, il s’agira de produire à grande échelle pour le triple objectif de couverture des besoins alimentaires, de fournir la matière première pour la transformation et de renforcer les exportations.
Les autres panelistes du secteur privés ont tour à tour présenté leur structure et exposé les défis auxquels ils sont exposés notamment le besoin en financement, le coût de l’énergie, l’approvisionnement en matières premières, l’accès au marché, le changement d’habitudes des consommateurs. Ils ont toutefois relevé les efforts du gouvernement pour l’amélioration continue du climat des affaires ainsi que l’opérationnalisation des mécanismes de soutien.
L’occasion de ce panel a été permis de lancer un appel aux investisseurs potentiels afin de saisir les opportunités offertes par le secteur agricole togolais.