La BRVM, bourse commune aux pays de l’UEMOA, se lance à son tour dans la finance islamique. Depuis mardi, 5 Sukuk d’un montant de 766 milliards de Fcfa sont côtés. Ces emprunts, conformes à la Charia, ont été émis par le Togo, la Côte d’Ivoire et le Sénégal.
La Bourse d’Abidjan est la première place au monde à admettre à sa cote, le même jour ce type d’emprunts émis en monnaie locale, a indiqué Pierre Goudiaby Atepa, le président du conseil d’administration.
Le terme 'Sukuk' est l’équivalent islamique des obligations. Cependant, contrairement aux obligations conventionnelles, qui confèrent simplement la propriété d’une dette, le Sukuk accorde à l’investisseur une part d’un actif, ainsi que des flux de trésorerie et des risques proportionnés. En tant que tels, les titres Sukuk respectent les lois islamiques parfois appelées principes de la Charia, qui interdisent la facturation ou le paiement d’intérêts.
C’est la Société islamique de développement du secteur privé, filiale de la Banque islamique de développement (BID), appuyée par des Sociétés de gestion et d’intermédiation locales (SGI), qui a été le principal arrangeur de ces emprunts.