Quotidiens, hebdomadaires, magazines. Au total depuis 1998, 464 titres ont été légalement déposés auprès de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC). Pour un pays d’environ 8 millions d’habitants, le chiffre paraît très important.
Seul hic, 130 titres uniquement paraissent plus ou moins régulièrement.
La HAAC a donc décidé d’effectuer une mise à jour pour n’autoriser que les publications qui paraissent effectivement.
Les propriétaires ont jusqu’au 25 mars pour s’enregistrer auprès du comité presse écrite de l’organe de régulation. Passé cette date, les récépissés des titres sans aucune publication effective depuis 2014 seront radiés.
Le lectorat est très réduit au Togo et se concentre essentiellement à Lomé. Et encore, impossible de connaître les chiffres des ventes au numéro, faute d’étude d’audience.
La population n’a pas forcément les moyens de débourser chaque jour 250 F cfa pour acheter un quotidien ou un hebdo. D’autant que l’offre éditoriale est plutôt médiocre et très politisée.
En outre, les jeunes ont définitivement tourné le dos à la presse écrite pour s’informer gratuitement sur internet. Une tendance lourde.
Enfin, dans ce contexte peu favorable, la manne publicitaire n’est pas de nature à faire vivre les journaux en toute indépendance.
La vingtaine de publications réellement disponible chaque semaine bénéficie de financements émanant de mécènes privés, hommes d’affaires ou responsables politiques.