Dix ans après la signature de l’Accord politique global (APG) entre le pouvoir et les partis de l’opposition, que reste-t-il de ce cadre de réformes. Pas grand chose car le pays a beaucoup évolué et réformé ses structures en profondeur.
L’APG peut aujourd’hui difficilement servir de base pour entamer de nouvelles réformes institutionnelles et constitutionnelles. Il faut inventer autre chose, quelque chose de plus moderne et de mieux adapté à la réalité de la situation politique.
Ce que reconnaît d’ailleurs la plupart des responsables de l’opposition, à l’exception de Jean-Pierre Fabre, le chef de l’ANC qui s’accroche mordicus à ce document.
‘Depuis 10 ans, le régime RPT-UNIR bafoue les aspirations profondes du peuple togolais qu’il tente en vain de contraindre à la résignation. Mais le peuple togolais vigilant et mobilisé refuse de baisser les bras’, a déclaré le chef de l’ANC’, a-t-il déclaré ce week-end lors d’un meeting.
M. Fabre ne propose rien de concret ; il se contente d’affirmer que ‘le salut du peuple réside dans sa capacité à se mobiliser massivement pour mettre un terme au régime de dictature qui régente le pays depuis des décennies’.
On en conviendra, rien de très mobilisateur, y compris pour ses militants.