Le PJD a enfin tranché la question de la participation de l'Istiqlal.
Le PJD a répondu favorablement à la demande d'Aziz Akhannouch (RNI) et de son allié Mohand Laenser (MP) qui avaient exigés le retrait de l'Istiqlal de la course aux maroquins ministériels au lendemain des déclarations polémiques du secrétaire général du parti de la balance, Hamid Chabat, sur la Mauritanie.
Sans l'écrire noir sur blanc, le secrétariat général du PJD, réuni le 4 janvier dans la soirée, s'est résigné à l'accepter. Cela transparaît dans le ton général du communiqué publié tard dans la soirée et dans lequel le PJD se félicite "des messages politiques clairs contenus dans le communiqué final du Conseil national extraordinaire (de l'Istiqlal) et sa compréhension des évolutions politiques", faisant référence à la volonté de l'Istiqlal "de soutenir le PJD que ce soit à l'intérieur où à l'extérieur du gouvernement".
Le parti de la lampe adresse aussi à son tour un message de soutien à Hamid Chabat, tancé en interne par ses détracteurs qui l'appellent à quitter la direction du parti. Le PJD "salue la résistance du secrétaire général de l'Istiqlal et son engagement en faveur de la participation" de son parti au gouvernement. La formation d'Abdelilah Benkirane adresse aussi en creux un message à ses futurs alliés, en rappelant que l'istiqlal "se considère comme faisant partie de la coalition parlementaire (de la majorité)" même s'il ne fait pas partie du gouvernement. Décryptez: le PJD garde l'Istiqlal comme joker en cas de blocage.
Le secrétariat général du PJD conclu en appelant Abdelilah Benkirane à "accélérer la formation du gouvernement", et ce dans le cadre "des résultats des législatives 2016", qui avaient donnés une large avance au PJD. Est-ce une manière de faire pression sur le RNI pour obtenir des ministères stratégiques? Les prochains jours le diront.