Le roi du Maroc se rendra à Addis Abeba fin janvier à l'occasion du sommet de l'Union africaine (UA) au cours duquel le royaume entend réintégrer l'organisation continentale, a affirmé le chef du gouvernement marocain désigné Abdelilah Benkirane.
Au Maroc, le souverain a traditionnellement la haute main sur la diplomatie du royaume. Son déplacement n'a pas été confirmé de source officielle ou par les Affaires étrangères.
Le Maroc avait annoncé en juillet sa volonté de réintégrer l'organisation panafricaine, qu'il avait quittée en 1984 pour protester contre l'admission de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) proclamée par le Front Polisario au Sahara occidental, un territoire que Rabat considère comme sien.
Depuis, le pays mène une vaste offensive diplomatique pour baliser le terrain à ce retour.
Le retour du Maroc dans l'UA doit être validé par un vote des Etats membres à la majorité des deux tiers (soit 36 pays).
Il donne lieu à une sourde lutte d'influence avec l'Algérie dans les couloirs de l'organisation, avec en toile de fond la question du Sahara occidental, ex-colonie espagnole contrôlée depuis 1975 par Rabat, et dont le Front Polisario, soutenu par Alger, réclame l'indépendance.
En préalable à cette réintégration au sein de l'UA, les deux chambres du Parlement marocain doivent par ailleurs ratifier l'acte constitutif de l'organisation panafricaine.
Le royaume dispose à ce jour, documents à l'appui, du soutien et de la pleine adhésion d'une grande majorité d'Etats membres, largement supérieure à celle requise par l'Acte Constitutif de l'UA.
Le Togo comme 27 autres pays africains demande la suspension de la République arabe sahraouie démocratique des instances de l’organisation panafricaine afin de ‘contribuer positivement aux efforts de l’ONU pour un dénouement définitif au différend régional au Sahara’.
Le sommet de l’UA aura lieu fin janvier à Addis Abeba.